2023
Exposition : Squ'arts d'hiver
Lampyris
Exposition : Barangaï #4
Ambrosia
2022
Haler là !
2021
Exposition : R-CAS Festival #6
Les communicantes : La mémoire des huîtres
2020
Exposition : Sonoptic
Festin nu
2019
Exposition : Portfolios
Les pas-nés
Exposition : À bras-le-corps
Série des Chitines
Statu quo : fragment.II(b)
2018
Pupa l'imaginal
Statu quo : fragment.I(b)
Intox
2016
Exposition : Palpitação Contention
Chérie n°3 : l'escarpolette
Caiu egual...
Casa Beagá
2015
Manifesto
Intox, 2018
congélateur,
51,5 × 52,5 × 60 cm
« Curieux de voir cet animal que je n’ai jamais eu l’occasion d’observer de près, je me suis rendu sur place pour constater le corps du héros des contes de mon enfance. C’est au détour d’un champ labouré que je l’ai trouvé étendu, allongé sur le flanc et les chairs congelées, son poil était dans un état d’une étonnante bonne conservation. Sa mort paraissait presque naturelle et son repos serein, à l’exception qu’il était très étrange que celui-ci ait lâché son dernier souffle de vie si précipitamment à la vue de tous. »
Cette envie de sculpture est une histoire d’enquête qui débute par le signalement d’un renard aperçu non loin de Poitiers en bord de route de campagne. C’est un coin où depuis longtemps les familles qui y habitent les aperçoivent et pour qui la présence dans le voisinage n’est pas chose étonnante. Tristement considéré comme nuisible depuis très longtemps, le renard n’est pas une créature à craindre. Au contraire, il est intéressant de savoir que celui-ci nous protège en partie de la prolifération des tiques responsables de la maladie de Lyme chez l’homme car il consomme les petits rongeurs sur lesquels les parasites aiment se loger et développer.
Cet animal fut le protagoniste d’une nouvelle fiction ayant pour but d’éclairer la raison son décès en plein milieu d’un terrain agricole. Aucune trace d’impact de voiture n’était visible sur le corps de celui-ci, qui était également dépourvu de toute blessure due à des plombs de fusil. L’aide d’une taxidermiste fut requise afin d’autopsier le corps et confirmer qu’aucune trace, autre que celle de sa vieillesse, ne pouvait être cause de sa mort, mis à part un éventuel empoisonnement qu’elle ne pouvait détecter avec ses compétences actuelles.
Le travail d’investigation, entre vérité scientifique et enquête nourrie de fiction permit de recueillir les récits de ceux qui en ont un jour croisé un. Le congélateur rendant inaccessible l’image du défunt renard, garde en son sein son empreinte et pérennise ainsi la présence d’un corps rendu à la nature.